Symbioses chimériques
Bois, écorce et feuilles d’arbre, fil de pêche et de fer, fleurs, glands et noisettes, papier, perles de verre, pierres, pomme de pin. Dimensions variables.
2022-23


Symbioses chimériques est le résultat d’une résidence de plusieurs mois basée sur l’observation du lac de St-Bruno-de-Montarville. Dans le cadre de ce projet de recherche, je me suis intéressée aux différentes morphologies des cyanobactéries. J’ai ainsi découvert des êtres minuscules, unicellulaires, incroyablement adaptables, puisque capables de se développer selon des structures et des motifs très divers, jusqu’à entrer en symbiose avec d’autres êtres vivants. Ces structures, semblables à des colliers de perles, à des branchages, ou encore à des tissages, m’ont amenée de manière évidente à utiliser le perlage en association avec divers éléments récoltés aux abords du lac : plantes, écorces, graines, feuilles, livres...

En enfilant ces perles, lentement, une à une, j’ai eu l’occasion de m'interroger sur notre rapport à cet organisme si petit, et pourtant si résistant, puisqu’il s’agit du tout premier micro-organisme apparu sur la planète il y a 3 milliards d’années.
Ironie du sort : déséquilibrées par nos actions anthropiques (rejet d'eaux usées, d’engrais ou encore de compost dans les lacs, réchauffement climatique…), nos ancêtres les cyanobactéries, étouffent aujourd’hui nos lacs et menacent leur biodiversité.

Alors qu'en guise de solution, scientifiques, politiques et grand public s'engagent dans une chasse aux sorcières, j’ai rêvé, au fil de mes gestes minutieux et répétitifs, d’une nouvelle symbiose et d’un équilibre utopique entre ces algues bleues-vertes et leur biotope.

Le projet “Dessine-moi un lac” est une initiative des chercheurs Sébastien Sauvé, et Jérôme Dupras de l’Université de Montréal, qui vise à dresser un portrait de la santé des lacs et à sensibiliser les communautés à l’importance de protéger ces écosystèmes. Axé sur la vulgarisation de la science par l’entremise de la médiation et de l’art, ce projet est une expérience humaine entre artistes et scientifiques où les participants (élèves, riverains, décideurs, agriculteurs) seront guidés dans un processus artistique pour illustrer les concepts scientifiques liés à la santé des lacs.
Partenaires: Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal, Sébastien Sauvé, Olivier Leogane, Christine Bernier et l’UQO | Université du Québec en Outaouais, Jérôme Dupras, Génération DaVinci.

Le projet DM1L est récipiendaire de la première édition du programme pilote PRISME financé par les Fonds de recherche du Québec visant à faire interagir les sciences et les arts à travers un projet de recherche.