Le point d’équilibre
Bois, ciment, acier
8 x 8 x 44 pouces
2019



Il s’agit d’une confrontation. Celle de deux matériaux de construction durs et robustes. L’un se trouve à l’état brut dans la nature ; l’autre résulte d’un processus de fabrication industriel. Dans Le point d’équilibre, bois et ciment se rencontrent pour tenter d’initier un dialogue à priori impossible. À première vue, les angles froids du béton s’opposent aux courbes voluptueuses de la souche dans un jeu de résistance. Pourtant, aux points de contact, émerge un échange : le ciment semble imiter les arrondis du bois et les deux s’entremêlent pour créer une intrication garantissant l’équilibre de la lourde bûche. Celle-ci se retrouve comme suspendue au-dessus du vide.
L’intérieur de la souche est en réalité rongé par l’agrile du frêne, maladie dévastatrice propagée massivement par la mondialisation et les voyages, qui représente aujourd’hui une véritable menace écologique. À bien y regarder, le ciment pourrait tout aussi bien stopper cette maladie, comme en être l’instigateur. Des questions-clé pourraient alors se poser. Une réconciliation entre progrès (symbolisé par le béton) et environnement (matérialisé par le bois) est-elle possible ? Le progrès peut-il être garant d’un certain équilibre écologique ?